6 questions à : David Fenryck

David Fenryck est l’auteur d’un roman de fantasy animalière, Les 7 Branches, paru l’été dernier aux éditions Faralonn. On peut aussi retrouver son travail dans une anthologie de nouvelles, Analectes du Corbeau.

En attendant son prochain roman, vous pouvez suivre la série Word War Three sur son blog et le retrouver sur Twitter où il partage généreusement sa bonne humeur, sa sagesse et sa bienveillance entre deux GIF de raclette !


3 questions sur l’écriture

Quel livre ou quel auteur a eu un impact sur toi en tant qu’auteur ? Et de quelle façon ?

Il y en a eu beaucoup dans le positif comme le négatif. Tout petit, je me souviens d’un livre d’histoires d’animaux (mon premier roman, Les 7 Branches, est un roman de fantasy à caractère animalier). En négatif, La Peau de chagrin, livre scolaire imposé qui m’a éloigné du classique. Autres marquants positifs : Le Seigneur des anneaux que j’ai lu en six nuits la première fois. Et la maison de la presse de là où je vivais enfant avait un rayon SFFF en livre de poche ; j’y ai fait la connaissance de Vance, d’Asimov, Heinlein, Dick, Lee, McCaffrey, Lovecraft… Tant de découvertes.

Quel sujet n’aborderas-tu jamais dans un roman ? Et pourquoi ?

Je ne suis pas certain qu’il y en ait. Des sujets scabreux et récurrents, presque poncifs comme le viol du personnage féminin, la pédophilie en passif de personnage. Sauf lorsqu’il s’agit l’un des thèmes du livre, j’ai un sentiment de « facile » et aussi de maintien (inconscient) d’une certaine culture abusive qu’il serait bon de renvoyer aux oubliettes.

Quand tu veux créer un personnage réaliste et convaincant, à quels détails penses-tu ?

Je ne suis pas dans le réaliste et convaincant. Je ne fais que raconter des histoires. Mes personnages sont davantage des potentiels que des individus. Je ne fais aucune description physique, par exemple. Je laisse au lecteur la possibilité de poser le visage de qui il veut sur mes personnages. Pour le caractère ou l’esprit, ce seront des instants de vie ou des façons de réagir, au cours de l’histoire.

3 questions sur l’édition

Quel genre d’auto-promotion te vient naturellement ou facilement ? Et qu’est-ce que tu aimes moins ou qu’est-ce qui te met moins à l’aise ?

Je n’en fais pas. Je ne suis pas à l’aise au contact. En plus, je suis malentendant donc les discussions sont parfois, souvent pénibles et le brouhaha peut être désagréable. J’ai fait un peu de pub sur les réseaux sociaux à la sortie, mais pas plus. J’ai fait un peu de web TV (sur Twitch) où j’ai parlé littérature et présenté mes bouquins. Sinon, je lance une chaîne de lecture de mini-textes basés sur trois mots au hasard, depuis le printemps (mis en arrêt un moment). J’ai vu que d’autres reprenaient l’idée d’ailleurs sur Twitter. Le prochain est en cours.

Quelle leçon importante as-tu retenue de ta recherche d’une maison d’édition ?

Que tout est affaire d’humain. Il est rare qu’une embellie n’ait pas à l’origine une rencontre. Après, on trouve du bon et du mauvais en maison d’édition comme partout. Se mettre à leur place permet de comprendre tant des refus que des acceptations.

Envisagerais-tu de t’auto-publier un jour ?

L’envisager, oui. Sauter le pas, je ne sais pas. C’est beaucoup de travail pour lequel je ne suis pas super doué. Les coûts ( corrections, couvertures, tirages, etc.) sont vite rédhibitoires et mon peu de capacité présentielle en salon est un frein supplémentaire. C’est la raison de mon choix d’être en maison d’édition : c’est un partenaire (lorsque la synergie se fait) qui t’appuie sur toute cette partie de la création du livre.

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
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2 commentaires

    • Je suis d’accord avec toi, Ayoub ! Les articles sont importants pour enseigner la théorie mais les entretiens avec les auteurs le sont tout autant pour le partage d’expérience !

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