Du roman au film : Anne-Sophie Hennicker

Anne-Sophie Hennicker signe ce premier article invité pour nous raconter son projet : adapter les deux tomes de sa saga fantastique Destins croisés au cinéma.


Contrairement à ce que certains pourraient penser, l’adaptation d’un livre en œuvre cinématographique n’est pas de tout repos !

Lorsque vous entrez dans ce nouveau milieu, sans savoir quoi faire ni à qui vous adresser, vous pouvez vous laisser séduire par les promesses alléchantes de quelques personnes malintentionnées. Les mésaventures font malheureusement partie du jeu, mais je ne m’étalerai pas sur ce sujet ! 

Rassurez-vous, le hasard se charge toujours de bien faire les choses et mettra sur votre chemin LA bonne personne. Celle sûr qui vous pourrez compter et qui vous accompagnera jusqu’au bout de cette longue et merveilleuse aventure.

Au début, l’idée de faire un film…

L’idée de faire un film m’est venue du jour au lendemain, à une période où je me questionnais beaucoup sur mes projets actuels et futurs. Cela faisait plus d’un an que j’avais mis un point final à ma saga fantastique, Destins Croisés, et pourtant, quelque chose me rongeait et me dérangeait. Je ressentais le besoin de voir vivre les personnages qui m’ont accompagnée durant une partie de ma vie ailleurs que dans ma tête. C’était comme si quelque chose pulsait en moi, m’obligeant à me pencher sur ce projet. 

Puis, tout s’est fait très rapidement et naturellement, sans que je réalise véritablement ce qui était en train de m’arriver…

Première chose à faire quand on se lance dans un tel projet.

Bien se renseigner. Surtout, bien se renseigner ! Et s’armer de patience (comme pour tout, à vrai dire). Vous avez le choix entre contacter directement une production (armez-vous d’un dossier en béton, car seul, c’est très compliqué !), ou alors, vous associer à un réalisateur…

Contacter un réalisateur, c’est comme contacter un chroniqueur. Il faut s’intéresser à ce qu’il propose, si son genre de films correspond à ce que l’on écrit, rédiger un message personnalisé et bien entendu, patienter. Certaines réponses peuvent évidemment arriver très rapidement, alors que d’autres prennent un peu plus de temps.

Il est surtout important de garder la tête sur les épaules, savoir ce que l’on veut vraiment, avoir conscience que ça ne se fera pas en un claquement de doigts, et être également à l’écoute de ce que l’on nous propose…

Le scénario ressemble-t-il au roman ?

Répondre oui serait vous mentir. L’histoire reste la même dans le fond, ce qui diffère simplement, c’est le traitement. On s’éloigne progressivement de l’idée de départ pour proposer autre chose de plus prononcé et marquant. Cela implique notamment de céder son côté littéraire à quelque chose de plus… basique, mais surtout, visuel ! Ça n’a pas toujours été très facile, notamment au tout début où j’avais encore tendance à détailler des sentiments, plutôt que de me focaliser sur les expressions du visage ou tout simplement la posture. Puis, lorsque l’on est guidé, tout devient plus simple ! De plus, lorsque l’on parvient à s’imaginer les scènes plus vraies que nature, la tâche est de suite moins compliquée.

C’est aussi une grande occasion de réécrire les deux tomes de ma saga en rajoutant des éléments qu’il n’y avait pas dans les livres, en approfondissant les différents caractères, en créant une puissance qui était déjà présente, mais pas suffisamment exploitée. C’est comme pour un roman, plus l’on passe du temps à réécrire l’histoire, mieux l’on connaît l’univers et ses personnages. Et contrairement à un roman qui est voué à être publié, mettre un point final à un scénario n’est pas la finalité de la chose !

Ce que je tire de cette expérience.

J’ai appris qu’il ne fallait pas s’attacher au texte, car il risquait de subir d’énormes modifications. Dans un roman, tout n’est évidemment pas adaptable à l’écran, ce qui signifie que certaines scènes ont dû être supprimées. Il faut également savoir être à l’écoute de son réalisateur et appliquer ce qu’il nous propose, ou non (chose qui n’est pas toujours simple à mettre en œuvre !). Sur la fin de l’histoire, j’ai également eu du mal à laisser partir mes personnages, ce qui m’a d’ailleurs valu quelques moqueries (gentilles, bien entendu) de la part de mon réalisateur. 

En bref, réaliser un film ne se fait pas du jour au lendemain (à moins de posséder sur son compte une énorme somme et d’avoir une équipe déjà formée), et la patience est rudement nécessaire. Des difficultés se dresseront aussi sur votre chemin, et parfois, la déception ou le manque de motivation vous gagnera. Des questions tourneront sans cesse dans votre esprit et vous vous demanderez si continuer en vaut le coup. Nous sommes humains et c’est tout à fait normal, mais il ne faut pas baisser les bras et s’accrocher à l’espoir d’arriver au bout.

Bien évidemment, le film nécessitera un budget assez conséquent, mais le jeu en vaut la chandelle !

Je ne peux que remercier celui qui m’épaule et m’accompagne. Travailler avec quelqu’un qui aime autant votre projet que vous n’en est que plus agréable.

Un mot pour la fin, de la part du réalisateur :

Advienne que pourra !

Je remercie chaleureusement Coralie Raphael qui m’a laissée partager mon témoignage et mon expérience sur son blog.

Anne-Sophie Hennicker
Anne-Sophie Hennicker

Anne-Sophie Hennicker est née le 1er avril 1999 à Troyes, en France. Passionnée de dessin et d'écriture depuis l'enfance, elle choisit d'associer ses deux passions dans le but d'offrir un peu de magie à ses lecteurs. Destins Croisés, son premier roman fantastique publié en deux tomes.

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