Les éditeurs peuvent dire en quelques pages si un manuscrit est acceptable à leurs yeux. Comment ? Qu’est-ce qui rend cette décision si claire pour un éditeur et si confuse pour un auteur ?
Les premières pages d’un roman contiennent une bonne partie de l’histoire et sont extrêmement importantes dans la mise en place du cadre, du protagoniste, du rythme, du ton, etc. Elles sont une poignée de porte que les lecteurs vont tourner, une ouverture sur l’intégralité de l’histoire. Les éditeurs sont des lecteurs sophistiqués et critiques ; ils décèleront vite les faux-pas suivants.
1. Trop peu d’informations
Certaines pages laissent le lecteur comme l’éditeur confus. Où sommes-nous et que se passe-t-il ? Peut-être l’auteur a-t-il voulu créer du mystère mais ce faisant, il a gardé pour lui beaucoup trop d’informations. L’histoire peut avoir un narrateur non fiable mais ce point de vue ne donne pas suffisamment d’informations à l’éditeur. Ce genre de faux-pas lui fait poser le livre parce qu’il ne comprend pas ce qui se passe ou l’importance de ce qui est en train de se passer.
2. Beaucoup trop d’informations
L’autre extrême c’est trop de profils de personnages, de descriptions, de flashbacks ou de faits. Un trop plein d’informations peut ralentir le rythme et inclure beaucoup de détails peu intéressants. Un éditeur n’a besoin que d’une certaine quantité de détails ou de contexte pour comprendre la scène qui se déroule. Il peut supprimer le superflu mais il sait que les problèmes liés à une exposition malvenue dans les premières pages se retrouveront dans le reste du livre.
3. Pas de scène d’ouverture
Certains manuscrits s’ouvrent sur une description, les pensées ou les rêves d’un personnage et ce pendant tout le premier chapitre. Il manque une scène d’ouverture. Ces manuscrits ont tendance à perdre l’attention de l’éditeur car il ne se passe rien.
Trouver le bon équilibre
Les manuscrits qui rencontrent le succès sont bien équilibrés. Ils débutent avec un protagoniste actif impliqué dans une scène, avec un objectif concret et immédiat. L’action, les pensées, la touche de motivation et la touche de description sont bien équilibrées. Le ton est intéressant et donne envie au lecteur de tourner la page pour voir ce qui va se passer ensuite.
Enfin gardez à l’esprit que même en faisant les choses correctement, un éditeur peut passer à côté d’une histoire juste parce qu’il ne l’aime pas. Vous n’y pouvez rien à part donner le meilleur de vous-même quand vous écrivez.