L’auteur de l’âge digital a plus d’opportunités que n’importe quel autre auteur dans l’histoire de l’écriture. Mais plus d’opportunités veut aussi dire plus de compétitions. Et donc plus de travail. N’importe quel éditeur ou agent littéraire vous dira qu’il n’y a que deux conditions à la vente d’un livre : le livre doit être bon et le bouche-à-oreille doit fonctionner.
Chaque auteur est unique, chaque produit est unique. Votre approche marketing doit prendre en compte cette singularité pour ne pas être vouée à l’échec. Bien trop de d’approches sur les réseaux sociaux consistent à… rien.
Oui, les réseaux sociaux sont un formidable outil pour construire sa plateforme d’auteur. C’est quoi une plateforme d’auteur ? C’est la capacité à vendre des livres grâce à qui vous êtes et qui vous pouvez atteindre. Ça englobe donc les réseaux sociaux mais pas que… C’est aussi vos contacts, vos livres déjà publiés, votre personnalité, le lectorat déjà présent et surtout votre expertise.
Les réseaux sociaux sont donc un formidable outil pour construire sa plateforme d’auteur. Oui, mais à la différence de Starbucks, on ne peut pas embaucher des étudiants pour qu’ils créent des produits à notre place. Nous devons être sur les réseaux sociaux et garder du temps pour la tâche marketing la plus importante : écrire de magnifiques livres.
Voici donc trois façons de perdre son temps sur les réseaux sociaux. Si vous pouvez éviter ces erreurs, vous aurez plus de temps à consacrer à l’écriture de vos livres.
1. Vous inscrire sur tous les réseaux sociaux
Beaucoup d’auteurs, quand on leur a présenté le monde merveilleux des réseaux sociaux, développe vite ce que j’appelle le trouble du déficit de la réalité (TDR). Le TDR pousse les auteurs à s’inscrire sur Facebook, Instagram, Pinterest, Twitter, Snapchat, Tumblr, Babelio, Booknode, Livraddict, LinkedIn, YouTube, etc.
Poussé à l’extrême, l’auteur souffre alors d’un TDR aigu et se retrouve en position fœtale sous son bureau en marmonnant : « Like, RT… Tweet… Tweet… Sois mon ami… J’ai besoin d’amis. »
Les réseaux sociaux ne sont pas une forme de marketing traditionnel. Ils tirent leur force des relations et il est impossible pour nous d’être sur dix ou même cinq sites différents et de maintenir le niveau d’interactions requis pour que les gens se sentent proches de nous.
Envoyer le même message sur six réseaux sociaux différents s’apparente à du spam. Les utilisateurs des réseaux sociaux n’aiment pas le spam. Personne n’aime le spam. Apportez-en dans leur espace et vous perdrez leur confiance ou serez ignoré.
2. Développer une obsession pour les chiffres
Vous n’avez pas besoin d’avoir 20.000 amis pour atteindre 20.000 personnes. À la différence du marketing traditionnel, les réseaux sociaux ne fonctionnent pas de façon linéaire mais de façon exponentielle. Avoir 30.000 followers sur Twitter c’est aussi utile que l’annuaire que nous avons tous jeté à la poubelle.
En théorie, je pourrai brandir l’annuaire et dire : « j’ai 30.000 amis. » Mais combien de ces gens me connaissent ? Combien j’en connais, moi ? Sur combien d’entre eux je peux compter pour faire passer le mot lors de la sortie de mon prochain livre ? Un tout petit pourcentage : les gens que je connais et une poignée d’âmes esseulées prêtes à tout pour un peu d’attention.
Au final, ai-je vraiment 30.000 amis ou juste une liste de noms sans intérêt et autant de relations insignifiantes ?
Plutôt que de suivre et d’être ami avec des centaines de gens, passez du temps à réseauter. Apprenez à connaître les gens, rendez leur service. L’authenticité et la gentillesse sont vos deux plus puissants atouts dans ce nouveau paradigme. Nous sommes autant le produit que nos livres. Les gens achètent les livres de ceux qu’ils connaissent et qu’ils apprécient. Ils vont aussi promouvoir ceux qu’ils connaissent et qu’ils apprécient. Et croyez-moi, ils n’aiment pas les auteurs qui inondent leurs fils Facebook ou Twitter de message type ou de compliments hypocrites.
Si vous vous concentrez à bâtir de belles relations et à écrire de beaux livres, alors les autres se chargeront de votre promotion sur leurs réseaux. C’est ce qui s’appelle le bouche-à-oreille.
3. S’affubler d’un pseudonyme fantaisiste
Les auteurs aiment se montrer créatifs. Parfait. Mais il faut se montrer créatif au bon moment et au bon endroit.
Sur les réseaux sociaux, il n’y a qu’un seul pseudonyme acceptable pour les auteurs sérieux dans leur démarche d’édition et de vente et c’est le nom qui figure sur la couverture de son livre.
Peu de chances que les lecteurs achètent le livre de @PetiteFée, @Produbouquin ou @MissVampire. Quand l’auteur se cache derrière un tel pseudo, il sape le plus puissant outil nécessaire à la construction de sa plateforme : le top of mind. Le top of mind, c’est quoi ? C’est ce qui vient en premier à l’esprit. C’est quand quelqu’un demande : pouvez-vous me citer 5 auteurs indépendants et que votre nom est le premier cité.
Chaque fois que nous tweetons ou bloguons, nous ajoutons du contenu à notre plateforme d’auteur. La plateforme doit être un soutien pour notre nom jusqu’à ce que notre seul nom devienne un atout bankable voire une marque.
Nom d’auteur + contenu de qualité + sentiments positifs = marque d’auteur
Ça vaut également pour les noms de blogs fantaisistes. Il y a parfois d’excellents blogs mais on ne trouve le nom de l’auteur nulle part. Résultat, l’auteur du blog a fait un super boulot qui n’est d’aucune utilité pour sa plateforme.
Le mot de la fin
En concentrant nos efforts à construire des relations authentiques et de qualité, nous aurons alors plus de temps à consacrer à l’écriture de beaux romans. Associez un bon livre à un réseau de qualité et le succès n’est qu’une question de temps.