C’est une compétence qu’on devrait tous apprendre au cours de notre scolarité. Les éditeurs devraient y former leurs auteurs mais je ne suis pas certaine que tous y connaissent quelque chose. Cette compétence c’est le copywriting.
Qu’est-ce que c’est ? Copyblogger qui est un site anglophone de référence sur le sujet (j’ai pas trouvé d’équivalent français) le définit ainsi :
Copywriting is one of the most essential elements of effective online marketing. The art and science of direct-response copywriting involves strategically delivering words (whether written or spoken) that get people to take some form of action.
Pour ceux qui sont fâchés avec l’anglais, en gros, le copywriting c’est l’art de convaincre avec les mots.
Et voici les trois raisons principales pour lesquelles le copywriting est essentiel pour le succès d’un auteur.
1. Écrire une lettre d’accompagnement, un synopsis ou tout autre écrit à une maison d’édition
C’est la forme la plus classique de copywriting pour la plupart des auteurs. Une lettre d’accompagnement n’est pas juste là pour résumer votre livre. C’est une lettre pour vendre votre livre. Elle doit convaincre et séduire l’éditeur.
Les auteurs ont du mal avec cette lettre d’accompagnement parce qu’ils n’arrivent pas à enjamber le fossé qui sépare l’écriture qui divertit (ou informe, inspire, etc.) de l’écriture qui persuade. C’est un état d’esprit différent et ça demande à l’auteur d’être capable de voir son travail comme un produit et de trouver des arguments de vente.
Ce qu’on apprend quand on s’intéresse à la vente, c’est qu’il ne s’agit pas de réussir dès le premier essai ni même au maximum d’essais. Il s’agit de faire le plus d’essais possible auprès des meilleurs prospects et de savoir rebondir rapidement en cas d’échec.
Malheureusement, quelques auteurs ont l’ego fragile et ne voient pas la soumission d’un manuscrit comme une des plus vieilles pratiques de l’histoire de l’Homme. Ils ne voient pas qu’il s’agit de vendre et qu’il n’y a rien de plus banal qu’un refus.
Adoptez l’état d’esprit d’un copywriter. Vous ne pouvez pas convaincre tout le monde, alors commencez par convaincre une personne susceptible d’apprécier ce que vous avez à offrir. Mais soyez certains de donner le produit de qualité promis !
2. Écrire des articles pour votre site et pour vos réseaux sociaux
C’est un domaine où les auteurs se loupent régulièrement. Dans ces trois exemples, l’écriture digitale n’est rien d’autre que du copywriting.
- Les titres de votre site ou votre blog
Il vous faut un titre pour chaque article que vous écrivez et c’est là qu’entrent en jeu vos compétences en copywriting. Pourquoi ? Parce que votre article sera communiqué sur les réseaux sociaux et fils RSS avec son seul titre et sans autre contexte. Le titre doit être fort et suffisamment persuasif pour amener les gens à cliquer.
Pensez aux titres de vos pages également. Sont-ils compréhensibles en quelques secondes ? Expliquent-ils aux visiteurs à quel genre de contenu ils vont avoir affaire ? Ne comptez pas sur les titres niais, vagues et fantaisistes pour piquer la curiosité de vos visiteurs. Soyez certains que personne n’ira lire vos pages avec des titres de ce genre.
- Des tweets et des statuts efficaces
Même principe que pour vos titres. Comment attirer l’attention des gens en 280 caractères ? Avec un bon copywriting.
- Votre bio
Il y a plusieurs façons d’écrire une bio, pour différents objectifs, ce qui requiert de la personnalisation. Même pour un site basique, la bio devrait vous aider à atteindre vos objectifs. Si vous voulez que ça vous amène plus de travail pour votre activité en freelance, alors dès les premières lignes, votre bio doit donner l’impression au visiteur que vous êtes un freelancer hors du commun. Si vous souhaitez que votre site vous apporte des lecteurs, alors adressez-vous directement à eux dans votre bio. Ne vous montrez pas distant ou réservé. Pas si vous souhaitez être suivi ou contacté pour des opportunités.
3. Écrire au sujet de votre livre (ou tout autre produit ou service que vous proposez)
Que vous travaillez ou pas avec un éditeur, vous devez être en mesure d’écrire un texte vendeur au sujet de votre livre : le résumé de la quatrième de couverture, la page consacrée à votre livre sur votre site, sur Amazon, etc.
La base :
- Toujours avoir un titre.
- Pour la fiction, ne dévoilez pas toute l’intrigue. Piquez la curiosité du lecteur : soulevez des questions sans y apporter de réponses. Voici un exemple tiré de La nostalgie de l’ange d’Alice Sebold.
Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l’âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973.
Ainsi commence l’histoire de Susie Salmon, arrivée au paradis. L’endroit n’est pas ce à quoi elle s’attendait et de là. elle regarde la vie continuer sur Terre sans elle. Ses amis répandent des rumeurs sur sa mort, son tueur tente de dissimuler les preuves, sa famille se déchire.
- En cas de non-fiction, ne parlez pas trop de vous. Expliquez plutôt au lecteur les benéfices que votre livre peut lui apporter.
Le copywriting est une compétence qui s’apprend et qui s’améliore au fil du temps.