Vous avez un manuscrit bien peaufiné entre les mains, prêt à être publié. Mais du manuscrit achevé au top 10 d’Amazon, la route est longue. Et ressemble plus à un labyrinthe qu’à une ligne droite.
Il y a des dizaines de choix et de décisions qui vous attendent. Voici les 5 erreurs que les auteurs ont tendance à faire en cours de route. Chaque erreur est une leçon à tirer, de l’expérience à gagner et enfin un tremplin vers le succès qu’il soit en auto-édition ou en maison d’édition.
1. Vous êtes pressé.
Aussitôt le manuscrit achevé, vous voulez le voir dans un rayon de la Fnac. Mais ne soyez pas pressés d’abandonner le contrôle artistique de votre œuvre.
Prenez le temps de faire des recherches sur les différentes façons de publier votre livre. Posez des questions à vos potentiels partenaires comme les agents littéraires, les éditeurs et les plateformes d’auto-édition ; demandez des références avant d’engager quelqu’un ; si vous êtes juste financièrement, faites une estimation réaliste des coûts ; et vérifiez le sérieux de vos partenaires. Poser des questions aux auteurs qui sont récemment passés par le chemin que vous vous apprêtez à suivre peut également être utile.
Avant de signer un contrat d’édition ou de prestation de service, soyez sûr de comprendre en quoi ça vous engage en tant qu’auteur. Consultez un juriste si vous ne comprenez pas les clauses d’un contrat.
Il n’est pas rare de lire sur Twitter des témoignages d’auteurs qui se sont empressés de signer un contrat avec une petite maison d’édition sans vigilance. S’ils avaient pris le temps de se renseigner, ils auraient vite repéré certains dysfonctionnements.
2. Vous n’avez pas de plan marketing.
La plupart des auteurs se lancent avec un plan qui consiste à utiliser les réseaux sociaux, demander aux amis et à la famille de laisser un avis sur Amazon et d’organiser un concours.
C’est déjà bien mais ce ne sera pas suffisant pour construire un lectorat fidèle. Pour obtenir un engagement sur le long terme, vous aurez besoin d’une stratégie : garder un contact régulier avec vos lecteurs, offrir des histoires gratuites pour présenter votre travail aux nouveaux lecteurs, tenir un blog…
3. Vous dépensez trop d’argent en publicités qui ne vendent pas de livres.
Beaucoup de sites veulent votre argent et vous font de belles promesses sans guarantir des ventes en retour. Sans plan, vous êtes tentés de dépenser. Si vous le faites, votre argent sera jeté par la fenêtre car l’audience de votre livre ne sera pas ciblée.
Il est facile de tomber dans ce piège car payer pour de la pub demande peu d’efforts. J’ai dépensé de l’argent sur Booknode qui affiche le livre de façon aléatoire à ses membres. Je ne peux pas le vérifier mais je suis prête à mettre ma main à couper que ça ne m’a rapporté aucune vente. J’ai également dépensé de l’argent sur Facebook et Instagram. Même constat que pour Booknode.
Pour éviter de commettre cette erreur, préférez un encart publicitaire sur un blog tourné vers les lecteurs qui apprécient le genre littéraire auxquels votre livre appartient.
4. Vous pensez que Twitter sert à vendre des livres.
Il y a plusieurs années, quand Twitter était encore tout nouveau tout beau, il était vu comme un moyen gratuit de faire de la pub et de vendre des livres.
À mon avis, ce qui rend Twitter essentiel pour les auteurs, c’est la possibilité d’y trouver des blogueurs littéraires, des invités qui rédigeront un article sur votre blog et de l’entraide sur n’importe quel sujet.
Il existe des façons subtiles de faire connaître votre livre sur Twitter et c’est pour ma part le premier référent de mon site. Postez des citations et des mesages accrocheurs. Partagez les liens vers vos articles de blog et les chroniques sur vos livres. Entourez-vous d’auteurs et de chroniqueurs avec qui échanger. Par contre, les tweets « Achetez mon livre » sont agaçants et à éviter.
5. Vous pensez que personne ne vous voit.
Construire votre plateforme d’auteur (site, réseaux sociaux, articles invités, page auteur sur Amazon) est important parce ça montre qui vous êtes en tant qu’auteur.
Mais quand vous débutez, il est facile de croire que personne ne vous regarde. Malheureusement, si votre chien est la star de votre page Facebook ; si vous bloguez avec une police fantaisiste rose sur un fond violet ; si votre photo de profil sur Twitter est Steve Carell dans le rôle de Michael Scott alors les gens ne seront peut-être pas tenté de rester dans les parages.
Ce n’est une erreur que je commise mais une leçon que j’ai retenue en observant. Avant de créer mon site et mes comptes de réseaux sociaux, je suis allée voir du côté des auteurs qui écrivent dans le même genre littéraire que moi. Comme les sociétés qu’on reconnaît au premier coup d’œil (Coca Cola, Disney, Google), les auteurs se servent de la même photo, du même design sur toutes les plateformes pour montrer leurs qualités, cohérences, styles et genres.
Gardez cette uniformité sur les couvertures de vos livres aussi. Utiliser la même police pour votre nom, surtout si vous écrivez une saga, est une technique qui a fait ses preuves pour se bâtir une identité reconnaissable. Utilisez également la même police et les mêmes couleurs sur votre site et vos réseaux sociaux.
Vous pensez peut-être que personne ne vous voit. Mais si, les gens vous regardent. Alors faites en sorte que la première impression soit la bonne.
Le mot de la fin
De nos jours, les erreurs font partie du processus dans le paysage de l’édition. Les changements arrivent rapidement, de nouveaux services vont et viennent. Si vous faites quelques erreurs, pas de panique. Réparez-les et allez de l’avant. Vous n’en ressortirez que plus expérimenté et mieux préparé au lancement de chaque nouveau livre.
Steve Carell dans le rôle de Michael Scott, ça peut attirer un public… =D Bon, des lecteurs, pas sûr… C’est une expérience à tenter.