5 principes à appliquer sur Facebook

C’est difficile de donner des conseils sur Facebook. Parce que la plateforme change constamment (dans sa structure, ses fonctionnalités, son efficacité, etc.)

Par exemple, il pouvait être pertinent il y a plusieurs années d’accepter toutes les demandes d’amis sur un profil personnel. Tant qu’on gardait tout ce beau monde organisé en liste. Mais maintenant que la fonctionnalité « S’abonner » existe, être amis avec n’importe qui n’est plus du tout pertinent. Vous avez donc peut-être, ces dernières années, fait du ménage dans vos contacts.

Il peut être difficile d’ignorer Facebook. Faire l’impasse sur ce réseau social signifie se mettre en retrait de partages et de conversations qui touchent des millions de gens. Mais choisir de jouer le jeu en tant qu’auteur et d’utiliser Facebook comme un moyen pour arriver à une fin peut mal se passer si vos amis et fans se sentent manipulés.

Personne n’aime être démarché sur Facebook et encore moins avec un « Achetez mon livre » peu subtil. Et une approche sans stratégie est elle aussi vouée à l’échec. Vous ratez des opportunités et gaspillez votre temps.

Pas simple à entendre, n’est-ce pas ?

Alors voici 5 principes à appliquer.

1. Likez pour être liké en retour.

Si vous postez du contenu utile, intéressant ou de qualité, bien ciblé, vous attirerez une audience en accord avec vos publications. Elle vous récompensera en likant et en partageant. Si vous aimez discuter de politique, débattre ou vous plaindre, vous attirerez ce même genre de profil.

C’est un principe valable pour toute activité en ligne mais particulièrement important sur Facebook car les gens ont tendance à traiter cette plateforme comme leur salon. Ils s’y sentent à l’aise pour dire ou y faire n’importe quoi.

Si vous n’aimez pas l’activité ou les conversations autour de vous (ou si vous n’obtenez pas les résultats auxquels vous vous attendiez) remettez en question ce que vous publiez. Ne pensez pas que la solution se trouve dans le nombre d’amis ou de fans.

2. Il faut du temps pour qu’une fan page devienne importante.

Une des questions que les auteurs se posent le plus est : devrais-je créer une fan page en plus de mon profil personnel ?

Je pense que cette question en amène une autre : êtes-vous prêt à développer une stratégie pour cette page ? Êtes-vous prêt à y consacrer du temps ? Sinon, ce n’est pas la peine.

Voici d’autres questions à se poser :

  • Ne serait-ce pas mieux de permettre aux gens de vous suivre sur votre profil perso, plutôt ? Vous pouvez rendre publiques certaines de vos publications et ceux qui vous suivent pourront alors les voir dans leurs fils d’actualité sans être vos amis.
  • Y a-t-il une grande différence entre vos amis et l’audience que vous ciblez ? Si poster publiquement sur votre profil personnel vous dérange (vous n’avez peut-être pas envie que vos amis voient automatiquement toutes vos publications publiques) alors une fan page résoudra votre problème. Réfléchissez bien, tout de même. Si la première chose que vous faites pour développer votre fan page est de crier à vos amis « LIKEZ MA PAGE, SVP ! » bon… Quelque chose me dit qu’il n’y aura pas vraiment de différence entre vos amis et votre audience. Pas au début en tout cas. Ce n’est pas pour autant une mauvaise chose : les proches sont souvent le premier cercle de soutien. Ils aiment savoir ce que vous faites et tiennent à vous soutenir.
  • Avez-vous besoin des fonctionnalités d’une fan page ? Une des raisons principales de créer une fan page est les fonctionnalités qu’elle apporte et/ou les statistiques/données sur vos fans. Il vous faut être bien avancé dans la construction de votre plateforme et dans votre carrière d’auteur pour que les fonctionnalités d’une fan page soient vraiment intéressantes.
  • Préférez-vous fermer votre profil personnel mais rester présent sur Facebook ? C’est le choix de plus en plus d’auteurs. Vous en avez marre de Facebook mais êtes conscient de l’importance d’y être présent pour des raisons marketing. La fan page est la solution.

3. Ciblez vos publications de façon appropriée.

Pour les profils personnels, même si Facebook propose aujourd’hui des listes automatisées, ça reste une bonne idée de créer manuellement vos propres listes. Ça prend du temps mais lister les gens en fonctions du degré d’affinité, des circonstances de rencontre ou de la nature de vos relations devient précieux quand vous décidez de qui peut voir chacune de vos publications.

Pourquoi ? Regardez le point n° 4.

4. Réduire le bruit.

Je me souviens d’une étude vieille de plusieurs années (que je n’ai évidemment pas retrouvée) qui demandait aux utilisateurs de Facebook ce qu’ils aimaient le moins dans les fan pages. Un des plus gros mécontentements : les gens ou les entreprises qui postent trop souvent.

On l’a tous fait : au lieu de retirer quelqu’un de la liste d’amis ou de lui mettre un pouce rouge, on l’a mis en sourdine. Le résultat est le même : la personne disparaît de notre fil d’actualité.

Je privilégie la qualité à la quantité quand il s’agit de contenu et de partage sur les réseaux sociaux. Nous avons déjà tous trop de choses à lire alors pourquoi s’embêter à partager ce qui est médiocre ?

Ça veut dire quoi en pratique ? Quelques exemples :

  • Évitez les posts automatisés. Ça veut dire : ne postez pas le moindre de vos tweets sur Facebook. (La réciproque vaut aussi : ne postez pas juste un lien Facebook sans explication sur Twitter, y a rien de plus agaçant.) Certaines personnes font ça sans que ça gêne (et certains le font sans être actifs sur Facebook donc ils s’en foutent !) mais ça reste une des meilleures façons pour vite être mis en sourdine. Vous ratez ainsi l’occasion de dire quelque chose de pertinent à votre audience (poser une question qui lancerait une discussion par exemple.)
  • Il n’y a pas une « bonne » fréquence pour poster mais une publication chaque heure ou plusieurs fois dans la même heure fera fuir les gens. Pour certains, c’est votre truc, et si vous voulez suivre cette route, c’est votre choix. Soyez juste prêts à en accepter les limites en terme d’audience.
  • Prenez les gens par la main quand vous partagez un lien ou du contenu. Expliquez pourquoi vous postez ça, partagez une citation qui donnera envie d’en lire plus ou présentez le contenu de façon à ce que les gens comprennent pourquoi il mérite d’être lu. Soyez un curateur prévenant, pas un boutefeu.
  • Ne pratiquez pas la vente active. Facebook est un excellent outil pour la vente passive (bâtir la reconnaissance de sa marque et la visibilité) mais un outil complètement nul pour la vente active. N’essayez donc pas d’en faire mais vous pouvez bien sûr y annoncer d’importants événements comme vos séances de dédicaces, vos salons, la sortie de vos livres, les périodes de promotions, les paliers de ventes atteints, vos réussites, etc.

5. Ayez toujours une approche personnalisée.

Ne bombardez pas les gens de messages impersonnels et ne les invitez pas sans raison. Exemples :

  • N’invitez pas les gens à de faux événements.
  • N’invitez pas tout le monde à un événement alors que vous savez très bien que seul un petit cercle pourra être présent en raison de la distance. Vous avez encore moins d’excuses quand on sait que Facebook propose une liste automatisée des contact basée sur leur localisation.
  • N’envoyez pas un message promotionnel à de larges groupes de personnes.
  • N’ajoutez pas des gens à des groupes que vous avez créés.

Donc oui, utilisez Facebook pour toucher des gens mais faites-le à échelle humaine et soyez respectueux envers les gens. Ne leur faites pas perdre leur temps.

Qu’en pensez-vous ? Quels principes appliquez-vous quand vous êtes sur Facebook ? Et que souhaitez-vous que les gens se mettent à faire ou cessent de faire ?

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
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