La chose la plus difficile quand je surfe sur le net c’est de rester concentrée sur les efforts créatifs importants à mes yeux. La multiplicité des voix et la communauté qui vous tient à cœur peuvent vous faire oublier le principal. Vous êtes aspiré par d’autres activités. Elles en valent certainement la peine mais elles ne sont pas ce que vous aviez prévu de faire. Parfois, c’est difficile de ne pas se laisser entraîner. Vous aimez le réseau auquel vous appartenez. Vous voulez vous connecter aux autres, apporter votre contribution.
Mais ensuite, ça devient difficile de s’en éloigner. Vous réagissez et parfois ne contrôlez plus votre emploi du temps. De plus en plus souvent, vous levez les yeux et remarquez que rien de ce que vous avez fait ces dernières heures n’est en rapport avec l’objectif que vous vous étiez fixé.
Il y a tant à faire, tant de choses auxquelles participer ou répondre, tant d’opportunités. C’est une épée à double tranchant. Qui ne veut pas plus d’opportunités ? Mais quand la communauté commence à dicter votre to-do liste, qu’en est-il de votre propre vision des choses ?
Je ne suis pas forcément meilleure que d’autres pour gérer ce genre de problème. J’ai des périodes où je suis très disciplinée et d’autres moins. Voici deux choses que j’essaie d’appliquer :
- Je ne touche pas à mes emails pendant 8 à 12 heures (parfois 24 heures).
- Je me déconnecte totalement après le dîner.
Cette longue introduction est pour vous présenter…
Mes 8 résolutions pour un usage du net plus sain
- Penser à partager trois belles publications pour chaque publication négatives que je me sens obligée de poster.
- Partager ma colère dans une publication que si elle contribue de façon significative à une conversation importante.
- Comprendre que la colère est une émotion importante. Elle tire un signal d’alarme mais perd toute sa force si je passe mon temps à être en colère.
- Écrire des titres intelligents, amusants ou intrigants. Et éviter d’agacer mes lecteurs en jouant fréquemment la « carte du scandale » pour obtenir des clics.
- Si j’estime que je dois lire une conversation houleuse sur le net parce qu’elle pourrait m’apprendre quelque chose sur un sujet donné, alors je m’engage à le faire silencieusement dans un premier temps avec l’idée d’apprendre plutôt que de me défendre ou de contre-attaquer.
- Me déconnecter pour me reposer, idéalement un jour par semaine et en soirée. Profiter de ce temps pour être pleinement avec ma famille, lire, faire du sport, etc.
- Si je pense avoir écrit mon article sur un ton colérique ou sensationnaliste, je le montre d’abord à des amis de confiance qui ont des points de vue différents avant de cliquer sur le bouton publier.
- Au lieu d’errer sur le net pendant des heures quand je suis incapable de me concentrer, je me déconnecte pour passer du temps avec ma famille, lire, faire du sport, jouer, etc.
Parfois, la colère n’est pas le seul problème. Il y a aussi l’impression d’être ballottée entre les inquiétudes, les egos et les ambitions qu’on retrouve dans les interactions sur les réseaux sociaux où nos humeurs et nos comportements peuvent être influencés par qui nous suit, nous like, nous répond… Ou par qui obtient de la reconnaissance ou pas… Ou par qui est d’accord ou qui ne l’est pas. Être coincé dans ce modèle de pensées est un signe que vous avez perdu votre concentration et probablement le contrôle sur ce que vous essayez d’accomplir.
De manière générale, j’ajouterais bien à ta liste le « lâcher-prise » : Ne pas courir après les clics, ne pas se fixer des objectifs inatteignables, ne pas chercher à vouloir convaincre d’autres personnes que l’on a raison, ne pas rester rivé à des statistiques ou à une boîte e-mail qu’on actualise nerveusement, ne pas aller sur internet tard le soir sous peine de ne plus pouvoir en décrocher, éviter les sites les forums ou les sujets susceptibles de trop nous atteindre émotionnellement, ne pas sacrifier de son énergie pour répondre à un sentiment « d’obligation », ne pas répondre immédiatement à une sollicitation, prendre son temps, accepter que tout ne soit pas parfait et de ne pas plaire à tout le monde, accepter de procrastiner quand il y a besoin de procrastiner, accepter de faire parfois le contraire de ce qu’il faudrait et ne pas culpabiliser pour autant…
C’est dur le web façon détox, mais c’est une bonne école de vie. Souvent, les problèmes que l’on rencontre sur internet sont les mêmes qu’in real life. :o)
Je partage tout à fait ton avis !
C’est vrai que j’ai du mal à me concentrer parfois. Néanmoins, j’ai du mal à me couper des réseaux aussi. :s
Pas toujours facile de rester déconnectée, hein !
C’est sûr. ‘-_-