Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour être auteur auto-édité et il n’y a jamais eu autant de chroniqueurs disponibles pour lire cet auteur qui publie son livre en toute indépendance.
Les chroniqueurs participent au bouche-à-oreille autour de votre livre en publiant une chronique sur leurs réseaux. Mais si vous êtes nouveaux dans l’auto-édition, il vous faut déjà savoir où dénicher ces chroniques qui peuvent vous apporter plus de lecteurs.
D’abord, on rassemble ses affaires.
Avant de partir à la chasse aux chroniqueurs, soyez certains d’avoir l’essentiel. Au minimum, il vous faut :
- Le PDF (ou ePub, mobi) de votre livre. Avec la couverture, si possible. Si ça ne l’est pas, alors ayez la couverture sous la main en JPG.
- Des exemplaires physiques de votre livre et des fournitures d’expédition. Si vous publiez en impression à la demande, commandez suffisamment d’exemplaires pour répondre à la demande.
- Une photo de vous et encore la couverture du livre pour compléter votre profil sur les plateformes de service presse.
- Votre biographie et le résumé du livre. Également pour les plateformes de service presse.
Comment trouver des chroniqueurs ?
Il y a des centaines (des milliers ?) de blogueurs littéraires et la majorité d’entre eux ne demanderont pas à être payés en retour. Ce sont en général des chroniqueurs bienveillants, de bons rédacteurs, très suivis sur les réseaux sociaux.
Il y a également des chroniqueurs qui font payer leurs services. Ceux-là, je les évite car j’estime qu’il n’y a aucune bonne raison de payer pour une chronique surtout si j’ai envoyé un exemplaire physique de mon livre. Mon avis, et il n’engage que moi, c’est qu’il y a de meilleures façons de dépenser son argent.
Voici deux plateformes où obtenir des chroniques :
1. NetGalley
La présentation de NetGalley sur son site :
NetGalley est un service en ligne qui permet aux lecteurs professionnels (libraires, bibliothécaires, critiques, blogueurs, personnel éducatif, journalistes, etc.) d’accéder et d’interagir, de façon simple et efficace, avec les titres mis en avant par les éditeurs.
Normalement réservée aux maisons d’édition, vous pouvez inscrire votre livre sur ce site de deux façons :
- via les services de certaines plateformes d’auto-édition comme Publishroom, Bookelis ou bien Librinova. Toutes proposent, dans le cadre de leurs services aux auteurs, une campagne de promotion sur la plateforme. Vous pouvez ainsi faire partie du catalogue « éditeur » existant sur la plateforme. Comptez 210 euros chez Bookelis et 230 euros chez Librinova pour trois semaines de visibilité.
- directement auprès de NetGalley qui propose deux offres pour les auteurs indépendants :
- Promotion d’un titre sur le catalogue NetGalley pendant 4 mois pour 300 euros. À ce prix, vous avez :
- accès à toutes les fonctionnalités (invitations de lecture, paramétrage de diffusion, gestion des demandes et rapports d’activité) ;
- votre livre présent sur le catalogue pendant 4 mois à partir du règlement ;
- un suivi technique par leurs équipes ;
- un support lecteur pris en charge par NetGalley ;
- la réception des chroniques littéraire partagées par leurs lecteurs par email et sur l’espace personnel NetGalley.
- Marketing et promotion d’un titre sur le catalogue NetGalley pendant 4 mois pour 400 euros. À ce prix, vous avez :
- l’ensemble des options présentées ci-dessus ;
- la promotion de votre titre auprès de leur communauté de lecteurs avec :
- votre livre placé « À la Une » sur la page catégorie de votre choix du catalogue pendant une semaine.
- Envoi d’une newsletter ciblée présentant votre livre à plus de 500 membres de leur communauté (choix et ciblage réalisé en partenariat avec l’équipe NetGalley.
- Promotion d’un titre sur le catalogue NetGalley pendant 4 mois pour 300 euros. À ce prix, vous avez :
La promesse de NetGalley est d’être lu par des professionnels. Personnellement, j’ai fait appel deux fois aux services de cette plateforme via Librinova et y ai retrouvé les mêmes chroniqueurs que sur SimplementPro qui est également une plateforme de service presse mais… gratuite. (On en reparle plus bas.) Pas certaine donc, que ça en vaille la peine mais n’hésitez pas à tester pour vous faire votre propre idée.
Mise à jour du 17/02/2020 : je retesterai peut-être en passant directement par NetGalley pour voir si l’expérience est différente.
2. SimplementPro
Plateforme de service presse gratuite qui met en relation les chroniqueurs et les auteurs de façon simple et efficace. Je recommande.
Ses fonctionnalités :
- Le fil d’actualité : c’est ici qu’est répertoriée votre activité sur la plateforme par ordre chronologique. Vous pouvez également choisir d’afficher : les services presse à accepter, à envoyer (en cas de service presse physique), à évaluer ainsi que les invitations si vous décidez de solliciter les chroniqueurs plutôt que d’attendre qu’ils viennent à vous.
- Les notifications pour être averti d’une nouvelle candidature, qu’un chroniqueur a reçu votre service presse (en cas d’envoi postal), a fini de lire votre livre, a rendu sa chronique.
- Les messages privés pour communiquer avec les chroniqueurs.
- Le calendrier pour voir en un coup d’œil les dates auxquelles les chroniqueurs doivent vous rendre leurs chroniques.
- Les relations humaines pour créer des listes de chroniqueurs (j’en reparle plus bas).
- Possibilité d’avoir un compte premium : à moins d’avoir plus de trois livres à promouvoir en même temps, je n’en vois pas l’intérêt. Je trouve plus utile de payer 9,99 euros pour mettre son service presse en vedette pendant 4 semaines. Si vous ne souhaitez pas payer, vous pouvez remonter votre service presse en tête de liste une fois par mois mais sachez qu’il se retrouvera à nouveau très vite noyé dans la masse.
5 conseils pour obtenir des chroniques
Vous avez réuni ce dont vous avez besoin, vous avez choisi une plateforme, fait connaissance avec son fonctionnement… C’est parti, voici mes 5 meilleurs conseils pour obtenir des chroniques.
1. Choisissez le bon chroniqueur. C’est le conseil le plus important. Consultez son profil, cherchez ce qu’il aime lire et chroniquer et sélectionnez uniquement ceux qui correspondent à votre livre.
2. E-book ou livre physique. Certains acceptent les deux, beaucoup refusent l’e-book. Inutile d’aller solliciter un chroniqueur qui ne lit que sur papier si vous n’avez que l’e-book à proposer. Ça vous évitera une perte de temps à tous les deux.
3. Envoyez le livre. Sur SimplementPro, le chroniqueur a automatiquement accès à l’e-book une fois que vous avez accepté sa demande. S’il s’agit d’un exemplaire physique, pensez à l’envoyer sans trop traîner afin que le chroniqueur ait suffisamment de temps pour le lire et rédiger sa chronique avant la date butoir.
4. Le suivi. Ne harcelez pas le chroniqueur qui fait ça certainement sur son temps libre. Mais si vous n’avez pas de ses nouvelles alors que la date butoir est passée, envoyez un message pour savoir où il en est.
5. Remerciez le chroniqueur. C’est la moindre des politesses. Ça montre votre reconnaissance au chroniqueur qui a passé du temps à vous lire et à vous donner un peu de visibilité.
Conseil bonus : sur SimplementPro, pensez à consulter le score de confiance du chroniqueur sur son profil. Il y est également indiqué si le chroniqueur est actuellement en retard. Si c’est le cas, évitez de vous engager avec lui. Allez aussi lire les évaluations laissées par d’autres auteurs avant vous. Tout ça aide à vous faire une idée sur le sérieux d’un chroniqueur. Enfin, faites un tour sur son blog et/ou ses réseaux sociaux pour voir si ses chroniques sont bien rédigées et bien développées. Personne ne veut d’une chronique sans consistance avec une faute tous les deux mots.
Si malgré toutes vos précautions, ça se passe mal avec un chroniqueur (pas de nouvelles, pas de chroniques, etc.) mettez-le dans une liste d’indésirables ou, plus radical, bloquez-le (il sera alors mis dans la liste noire).
Les chroniques peuvent être très efficaces pour le bouche-à-oreille d’un excellent livre. Rien n’est plus efficace que le bouche-à-oreille et vous pouvez amener les gens à parler de votre livre. Mais pour ça, ils ont besoin de savoir que votre livre existe. Les chroniqueurs sont là pour ça.
[…] C’est par ici que ça se passe ! […]