Comment rester créatif lors d’une pandémie ?

Premier jour de quarantaine. Je m’assois à mon bureau, stylo à la main. Rien ne vient.

Deuxième jour de quarantaine. Je fixe l’écran de mon ordinateur et me demande ce qui ne va pas. J’ai déjà écrit grippée, exténuée et là toujours rien.

Troisième jour de quarantaine. Je gribouille dans mon carnet. Aucun mot ne sort alors que ma tête en est pleine à exploser.

Quatrième jour de quarantaine. Je gribouille toujours et pense à mon père qui me répétait quand j’étais enfant : « Ne sois pas si anxieuse. » Alors qu’il est encore plus anxieux que moi. Mon stylo se promène sur la page et je réalise que c’est exactement ce que je me dis. Ne sois pas si anxieuse. Ne sois pas si anxieuse alors que le monde semble sur le point de s’écrouler.

Peut-être que vous êtes anxieux, vous aussi. Peut-être que toute cette souffrance vous blesse au plus profond de votre être. Peut-être que cette peur rend vos nerfs comme frappés par la foudre. Peut-être que vous pensiez pouvoir écrire comme si de rien n’était, que tout ce temps libre vous rendrait plus productif.

Il faut avoir de la place dans son cœur pour écrire. Nous puisons dans nos sentiments et nos souvenirs pour que les lecteurs puissent s’approprier nos histoires. Garder votre cœur suffisamment ouvert dans ce but demande une grande réserve d’énergie car il vous faut pouvoir ressentir et affronter la vie quotidienne.

La non-fiction, qui va souvent chercher au plus profond de nos expériences douloureuses, requiert une encore plus grande réserve d’énergie.

En ce moment, nos cœurs sont pleins de cas de COVID-19 et de décès. Pleins de nos proches qui courent peut-être un danger. Pleins de questions comme : Quel magasin vend ce que je mange (ou mieux, du papier toilette) ? Combien de mètres faut-il pour respecter la distanciation sociale ? Serai-je payé ? Quand tout ça va se terminer ?

Les deux groupes de besoins fondamentaux en bas de la pyramide de Maslow sont les besoins physiologiques (faim, soif, chaleur, repos) et les besoins de sécurité. Tout en haut de la pyramide, il y a le besoin d’accomplissement de soi. C’est là qu’il est question de créativité. Beaucoup d’entre nous n’y sommes pas en ce moment.

Alors que faire quand notre désir de créativité ne correspond pas à notre position sur la pyramide ?

  • Concentrez-vous sur les besoins fondamentaux. Assurez-vous d’avoir de bonnes choses à manger. Reposez-vous plus que nécessaire. Transformez votre chez-vous en un sanctuaire. Exercez-vous à l’extérieur si vous avez un jardin.
  • Faites le nécessaire pour vous sentir en sécurité. Restez chez vous. Lavez-vous régulièrement les mains. Limitez vos visites sur les sites d’informations. Écrivez vos peurs pour qu’elles vivent sur le papier plutôt qu’au fond de vous. Pratiquez la gratitude pour rester positif et vous concentrer sur ce qui va bien.
  • Puisez dans votre sagesse. Méditez. Téléchargez l’application Insight Timer sur votre téléphone. Concentrez-vous sur votre respiration. Si vous ne souhaitez pas méditer dans votre coin, jetez un œil au méditation challenge en 21 jours de Deepak Chopra. Si vous ne tenez pas en place, méditez en marchant dans votre jardin ou cherchez un cours de yoga sur YouTube.
  • Acceptez la situation. Nous sommes en pleine pandémie. Si votre esprit est assailli par l’inquiétude ou si votre journée est passée à faire étudier les enfants, à vous demander comment payer le loyer, vous n’êtes pas en train de gaspiller votre temps créatif. Vous êtes juste occupé à satisfaire les besoins du bas de la pyramide de Maslow. Avant de pouvoir passer aux besoins suivants, assurez-vous que la base de votre pyramide soit bien solide.
  • Persévérez. Asseyez-vous à votre bureau et essayez d’écrire. Si votre projet en cours vous appelle, réjouissez-vous. Si c’est le silence radio, remerciez votre subconscient qui vous rappelle de prendre soin de vous. Ne perdez pas confiance dans vos projets, vous y reviendrez au bon moment.
  • Faites autre chose. Ce n’est peut-être pas le bon moment pour écrire vos mémoires ou le roman qui creuse une veine un peu trop émotionnelle. Tenez un journal. Écrivez un article sur votre blog ou un essai. Essayez-vous à la poésie ou aux nouvelles. Changer de genre peut vous aider à exercer l’espace dans votre cœur ouvert à la créativité.

#restezchezvous #çavabienaller

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
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