Renforcez votre carrière avec la micro-édition

Pour les auteurs (et particulièrement les auteurs de non-fiction), la micro-édition est le meilleur moyen de se frayer un chemin de publication bien éclairé à travers les bois sombres de l’industrie de l’édition.

La micro-édition n’a rien de nouveau. Mais avec ce mot, je désigne à la fois l’échelle d’une « publication maison » et la longueur des textes de ces publications. En d’autres mots, les livres micro-édités sont courts. Les auteurs chevronnés peuvent en sortir sur une base régulière car la création de ces livres demandent moins d’efforts que de longs livres.

Les publications micro-éditées varient en genre, en format et en prix. (Pour les auteurs de fiction, la sérialisation est la meilleure forme de micro-édition.) Certaines peuvent éventuellement devenir des livres par la suite, s’il y a un lectorat existant ou une vraie demande de livres physiques.

L’opposition entre l’édition traditionnelle et l’édition indépendante (auto-édition) laisse peu de place pour d’intéressantes discussions sur la micro-édition. Mais nous avons dépassé le stade du « nous sommes tous auteurs. » Maintenant c’est « nous sommes tous éditeurs » (du moins ceux qui le veulent). Et cela fait quelques temps que nous en sommes arrivés là.

La micro-édition fait du bien à l’industrie. Elle y apporte une simplicité et un caractère direct nécessaires dans l’équation éditoriale souvent alourdie par sa propre complexité et ses contrats. Et elle fait du bien aux auteurs, aussi. Voici comment.

1. Les auteurs ont besoin d’écrire.

Les changements dans l’édition ont rendu les contrats de plus en plus difficiles à obtenir et les montants des à-valoir moins importants. La micro-édition vous permet de continuer à écrire et à publier peu importe le contexte économique ou ce que l’industrie du livre a décidé.

2. Les auteurs ont besoin d’argent (comme tout le monde).

La micro-édition vous donne des opportunités de toucher des revenus passifs. Et comme moins d’argent arrive de l’éditeur, multiplier vos sources de revenus est une bonne chose à faire.

3. Les auteurs ont besoin de plus de moyens pour communiquer leurs idées.

Toutes vos idées ne sont pas faites pour devenir un livre publié traditionnellement (la plupart ne le sont pas). Mais la micro-édition vous permet d’enchaîner les bonnes idées et de les publier d’une façon avantageuse pour vos lecteurs. Ainsi, elle vous donne la possibilité de connaître une série de petits succès plutôt que de toujours investir votre énergie dans de gros projets.

4. Les auteurs ont souvent envie de se diversifier.

On met beaucoup de pression aux auteurs pour qu’ils évitent de se diversifier. On attend d’eux qu’ils continuent de donner le même type de travail à l’audience existante. Mais certains auteurs sont tout à fait capables de se diversifier et aimeraient pouvoir le faire plus souvent. La micro-édition vous permet de vous diversifier à petite échelle en prenant peu de risques.

5. Les auteurs qui vont toujours plus loin dans l’exploration de leurs niches peuvent gagner encore plus de loyauté de la part de leurs lectorats.

Les lecteurs n’ont pas toujours envie d’attendre pendant un an ou deux la sortie de votre prochain livre. Et les auteurs parfois ont besoin de respirer un peu. Surtout après avoir enchaîné plusieurs dates butoirs de publication. La micro-édition peut servir les besoins du lecteur plus rapidement que l’édition traditionnelle.

6. Les auteurs développent leurs compétences en s’appropriant le processus de publication.

C’est en s’auto-publiant qu’on comprend à quel point les éditeurs font un énorme travail. Puis-je faire seul tout ce que fait un éditeur pour moi ? Non. Mais je peux apprendre de précieuses compétences en gardant la main sur ma carrière puis mettre ces compétences sur la table des négotiations si je me trouve un jour face à un éditeur.

Avec les éditeurs freelance prêts à être embauchés, les auteurs chevronnés peuvent se micro-publier plus facilement et plus professionnellement que jamais. La micro-édition est aussi une option valable pour les auteurs qui n’ont encore rien publié car le lectorat y est plus proche et plus facile à atteindre.

Mais se micro-publier ne veut pas forcément dire tourner le dos à l’édition traditionnelle. Chaque format de publication a son avantage. De plus en plus d’auteurs prennent leurs carrières en main plutôt que d’attendre voir ce que décide l’édition traditionnelle.

Après tout, quand on parle de « publication » de nos jours, on ne parle pas que de l’édition traditionnelle. On parle d’un processus qui est accessible à tous.

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
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Publications: 260

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