Dès qu’on dit à un auteur qu’il devrait être sur Twitter pour se construire une plateforme, il y a toujours quelqu’un pour répliquer que c’est une perte de temps. Puis il ou elle va raconter son expérience et conclure en disant qu’il n’y a eu aucune augmentation des ventes ou du nombre de lecteurs.
En général, leurs expériences sur les réseaux sociaux n’ont pas été satisfaisantes pour une simple raison : ils s’y sont mal pris.
J’espère vous éviter de perdre du temps et quelques migraines en vous expliquant les sept plus grosses erreurs que commettent les auteurs sur Twitter. Quand on s’en sert correctement, c’est un des meilleurs outils pour atteindre des lecteurs.
Erreur 1 : se servir de votre bio pour vendre votre livre.
Avez-vous déjà lu une bio sur Twitter qui ressemble à ça ?
Auteur de CIEL DE DIAMANT, roman #fantasy noté 5 étoiles disponible sur #Kindle et #Kobo. Passionné de #foot, #chiens et #jogging.
Ce genre de bio effraie les followers pour plusieurs raisons.
Ajouter trop de hashtags dans votre bio la rend pénible à lire et suggère aux gens que vous allez les spammer pour qu’ils achètent votre livre dès qu’ils vont vous suivre.
Dire aux gens combien d’étoiles a votre livre sur Amazon ou dire que c’est le meilleur livre sorti depuis The Hunger Games vous fait passer pour un prétentieux. Les lecteurs n’achètent pas un livre après avoir lu une bio sur Twitter. Ils achètent en fonction de leurs intérêts pour un sujet ou parce qu’ils connaissent et apprécient un auteur.
Votre bio devrait parler de vous. Qu’écrivez-vous ? En quoi êtes-vous unique ? Sur quoi allez-vous régulièrement tweeter ? C’est ce genre d’infos qui va donner envie aux gens de vous suivre et de vous connaître.
Erreur 2 : tout automatiser.
Les auteurs paramètrent souvent un message envoyé automatiquement à chaque personne qui commence à les suivre pour leur demander d’aller voir leurs livres, de visiter leurs sites ou de liker leurs pages Facebook. Automatiser un message de cette façon est une mauvaise idée. Vous passez de suite pour un bot marketing plutôt qu’une vraie personne.
Un autre piège de l’automatisation est de programmer tous vos tweets et de ne jamais passer de temps sur Twitter. Je ne suis pas contre quelques tweets programmés, à l’occasion. Faites juste attention de ne pas en abuser.
Le nœud de l’affaire : les tweets programmés ne devraient pas remplacer une vraie présence et l’interaction sur Twitter. Si vous n’êtes pas là, pourquoi les autres seraient là pour vous ? Vous attendez quelque chose d’eux mais ne voulez rien donner en échange. Que se passerait-il si tout le monde programmait leurs tweets sans jamais passer de temps sur Twitter ? Qui verrait ces tweets programmés ?
Automatiser ses tweets peut aussi mener à des situations gênantes. Si tout le monde discute d’une récente tragédie et que votre compte Twitter déballe votre auto-promotion, ça risque de donner de vous une image peu flatteuse.
Un peu de temps authentique sur Twitter vaut mieux qu’un flux continu de messages automatiques.
Erreur 3 : protéger vos tweets.
L’intérêt des réseaux sociaux, c’est d’être accessible. Si vous protégez vos tweets, vous allez perdre beaucoup de potentiels followers. La plupart des gens ne vont pas prendre la peine de demander l’autorisation de vous suivre. Parfois par peur de se voir rejeté.
Erreur 4 : oublier d’activer les notifications de Twitter.
Un des défis auquel nous devons tous faire face sur les réseaux sociaux est la gestion du temps. Je m’assure toujours d’être notifiée quand mes tweets sont aimés ou retweetés, quand on me répond ou me mentionne, quand on me suit et quand on m’envoie un message privé. Ainsi je ne manque pas d’interagir, dès que j’en ai le temps, avec les personnes qui ont la gentillesse de s’intéresser à mon contenu.
Erreur 5 : ne tweeter que sur vos livres ou articles de blog.
C’est comme ce genre de personnes lors d’une fête qui ne parlent que d’elles-mêmes et qui font fuir tout le monde. Sur les réseaux sociaux, c’est la même chose.
Dans l’idéal, le temps passé sur Twitter devrait être réparti ainsi : 50% de discussions (pour nouer des relations), 25% de réciprocité (retweeter le contenu d’autres personnes) et 25% de promotion de vos livres et articles de blog. Quand vous fractionnez votre temps de cette façon, ceux avec qui vous vous liez à travers les discussions et la réciprocité relayeront vos tweets et la portée de vos messages sera amplifiée.
Erreur 6 : ne pas utiliser de hashtags (ou mal les utiliser).
Beaucoup de personnes suivent des hashtags intéressants en y dédiant une colonne sur TweetDeck ou Hootsuite. Quand vous mettez un hashtag à la fin d’un tweet, il est alors vu par toutes les personnes qui suivent ce hashtag, pas seulement par les personnes qui vous suivent. Bien utilisés, les hashtags peuvent accroître votre audience de façon exponentielle puisque vous touchez des gens qui n’auraient peut-être jamais entendu parler de vous autrement.
Le truc, c’est de ne pas accoler un # à n’importe quel mot et de s’attendre à un résultat. Tous les hashtags potentiels ne sont pas utilisés et activement surveillés. Vous devez trouver lesquels le sont. Si c’est pour utiliser un hashtag abandonné, autant ne pas en mettre du tout.
Assurez-vous qu’un hashtag est régulièrement utilisé soit le cherchant vous-même sur Twitter soit en passant par un site comme hashtags.org.
Erreur 7 : ne pas créer de listes.
Une liste peut faire l’objet d’une colonne dans TweetDeck ou Hootsuite pour garder un œil sur les tweets de comptes que vous ou quelqu’un d’autre avez sélectionnés. Ces listes peuvent aider à entrer en contact avec des éditeurs ou des chroniqueurs ; à vous lier avec d’autres auteurs du même genre littéraire que vous ; rester à jour grâce aux experts qui tweetent sur un sujet ; vous lier avec les auteurs qui habitent dans le même coin que vous ; rester en contact avec les fans qui vous écrivent pour avoir des renseignements ou pour vous féliciter. Les listes sont parfaites pour bien vous organiser et gagner du temps.
À vous : que pensez-vous de Twitter ? Qu’est-ce qui vous pose problème ?
L’erreur 1 m’a bien été utile, vu que ma bio n’allait pas.
Dans l’erreur 5, j’ai bien retenu la regle des 50%-25%-25% qui est très intéressante. Je ne l’applique pas tout a fait, mais ca sera pour plus tard
Coucou. Bon j’ai enlevé les hashtag de mes bios, je ne pensais pas que les autres pouvaient le voir ainsi. Et si ça rend la lecture plus ardue, j’aime autant les enlever.
Je ne savais pas qu’on pouvait automatiser un MP, c’est vrai que ça rend la relation un peu froide.
En revanche “Si tout le monde discute d’une récente tragédie et que votre compte Twitter déballe votre auto-promotion, ça risque de donner de vous une image peu flatteuse.” C’est quoi le lien entre les deux ? On peut très bien envoyer un tweet d’autopromotion (si c’est le jour pour ça) et passer ensuite à la tragédie (ou inversement). Ce n’est pas pour autant que cette tragédie ne nous atteint pas.
“50% de discussions (pour nouer des relations)”, je veux bien être d’accord mais c’est pas facile lorsque les gens ne vous répondent pas. Pour moi, ça tient plus de 20% que du 50%.
Je ne connaissais pas Hashtags.org, merci pour l’info. 🙂 En revanche je ne comprends pas comment ça fonctionne les listes. On m’a ajouté dans une ou deux listes mais j’ai du mal à en voir l’intérêt.
Coucou Coralie,
Est-ce qu’il y avait beaucoup de hashtags dans ta bio ? Tu peux en avoir un ou deux, ce qui est embêtant c’est quand il n’y a (presque) que ça.
Pour la tragédie, voici un exemple : dans la nuit, il y a eu un grave événement et des centaines de personnes ont perdu la vie. Le lendemain matin sur Twitter, tout le monde ne parle que de ça. Moi j’ai programmé un tweet qui dit d’acheter mon livre et/ou fait de l’humour. Mais je ne dis rien d’autre puisque le tweet est automatisé et que je ne suis pas sur Twitter pour voir ce qui se dit. Est-ce que je ne vais pas avoir l’air insensible ?
Les listes, ça sert à créer une TL thématique. Par exemple, j’ai créé une liste avec des comptes de journaux, d’associations et autres sources fiables sur le livre et la culture. Ça me permet de rester informée. Si tu t’abonnes à cette liste, tu pourras également la voir. Par exemple, tu pourrais te créer une liste Saint-Seiya avec les comptes officiels de toutes les séries de l’univers (ou de ceux qui t’intéressent uniquement), de personnes qui aiment dessiner les Saints, de gens avec qui tu aimes discuter de cet univers, etc.
Il y en avait au moins 3 par bio, alors j’ai préféré enlever. Tant pis, c’est pas grave. Ce sera plus uniforme ainsi. Pour ton exemple, non je ne te trouverais pas insensible. Moi même je ne parle pas de ces choses-là parce que le peu que tu dises quelque chose sur Twitter, t’en as toujours un qui va t’incendier parce qu’il pense autrement. Et c’est là que commencent les clashs, choses que je préfère éviter car trop anxiogène.
Donc pour les listes, si j’en crée une, il faudra que je me rende sur la liste pour avoir les nouvelles par thématique, c’est bien ça ?
Pour les listes, l’idéal quand tu es sur PC, c’est d’utiliser TweetDeck ou autre et d’ajouter une colonne pour afficher les tweets de cette liste.
D’accord, je vais voir. Merci.
Au début, Twitter m’a bien effrayé par le volume de pioupious qui partaient dans tous les sens, avec cette impression de ne jamais réussir à suivre une conversation. Au bout de deux tweets, les tweets qui précèdent disparaissent on ne sait trop où… Je ne me souviens jamais de qui a dit quoi. En fait, je ne regarde même pas les pseudos.
C’est difficile de s’y retrouver et pas du tout intuitif. Ceci dit, j’apprécie pouvoir réagir à des tweets de n’importe qui. Il y a un sentiment d’inconséquence dans ce qu’on dit, qui est assez grisant, et je comprends du coup pourquoi beaucoup parlent à tort et à travers.
Dans ce que je ne comprends pas bien encore, c’est comment réussir à ne garder sur ma page que les tweets supposés intéressants, et non les tweets bavardages. J’ai du mal à retweeter, aussi, parce que soit j’ai l’impression de m’approprier le travail d’autrui, soit parce que le retweet ne colle pas à ce que j’aimerais partager sur ma propre page.
Au final, j’utilise ce réseau pour interagir et non pour partager du contenu. 🙂 Je ne suis pas encore bien au point… Mais ça m’amuse, c’est déjà ça.
Ah, et sans ça, la plupart des bios sur Twitter fichent les jetons, je suis bien d’accord !
C’est intéressant ce que tu dis là ! C’est vrai que ce serait bien de pouvoir séparer les tweets en fonction de leurs caractères !
Je te rejoins sur le retweet aussi. Je suis souvent partagée entre retweeter pour soutenir les auteurs indépendants sans aucune distinction et ne retweeter que des tweets à caractères informatifs.