En 2008, Brian Solis a créé le prisme de la conversation et rédigé un article que vous pouvez lire ici (en anglais).
2008, c’est l’âge de glace en terme de réseaux sociaux mais l’article vaut toujours la peine d’être lu, particulièrement par les auteurs qui cherchent à comprendre comment intégrer les réseaux sociaux dans la vie quotidienne. Les points abordés ne s’appliquent pas tous aux particuliers (ce sont surtout les sociétés qui sont visées) mais voici ceux qui sont à retenir :
- les réseaux sociaux sont un moyen, pas une fin : ça ne sert donc à rien de dire que tweeter ne fait pas vendre des livres ;
- les réseaux sociaux rassemblent les gens autour d’une passion commune ;
- il ne suffit pas de comprendre comment fonctionne les réseaux sociaux pour construire de vraies relations ; il faut aussi savoir envoyer un message authentique : les réseaux sociaux, c’est plus de la sociologie que de la technologie, finalement.
- les réseaux qui sont dans le prisme « Listen » sont ceux où on trouve le plus de discussion.
Et quelques remarques que je souhaite ajouter :
- Si vous interagissez avec d’autres personnes à un seul endroit/une seule section du prisme, alors vous risquez de perdre votre réseau quand les gens iront voir ailleurs. Il suffit de regarder en arrière : Friendster et MySpace ont laissé la place à Facebook. Blockbuster s’est effacé devant Netflix. iTunes perd du terrain face à Spotify, etc. Je ne vous demande pas de vous disperser sur tous les réseaux existants. Juste de savoir où se trouve vos lecteurs et de vous adapter aux potentiels changements.
- Si vous concentrez tous vos efforts sur une seule plateforme, que se passera-t-il le jour où vous décidez de la quitter ? Ou si elle disparaît ? Ou si les règles changent ? Je vais prendre mon propre exemple : si je limite ma présence à mon compte Twitter, si pour une raison quelconque je quitte un jour ce réseau, je perdrai alors ma communauté. Alors que si je suis sur différentes plateformes, je me pourrai m’adapter sans trop de craintes.
- Construisez une communauté qu’on ne pourra pas vous enlever. Si vous êtes auteur, que vous avez signé chez une maison d’édition et que vous comptez sur elle pour atteindre vos lecteurs, que se passera-t-il le jour où elle ne s’occupera plus de votre promotion ? Ou si vous ne souhaitez plus publier chez eux ? Comment rester en contact avec vos lecteurs ? Vous voyez où je veux en venir.
J’ai ouvert ce blog car je voulais offrir plus un contenu plus développé que des threads sur Twitter et pour construire un réseau sous le contrôle d’aucune société. Mais je reste évidemment dans le prisme de la conversation avec Twitter et Instagram principalement.
Si je dois perdre ma communauté, je préfère que ce soit par mes actions plutôt que d’une situation subie ou dû aux changements technologiques.