Ce qui m’a menée à l’autoédition est une qualité qui m’avait déjà été bien utile dans une autre vie professionnelle.
L’impatience.
Tout simplement, je n’avais pas envie d’attendre que quelqu’un se décide à me publier.
Les bons vendeurs sont comme ça aussi. Ils n’aiment pas attendre ; aiment provoquer l’action. Ils n’aiment pas qu’on leur dise non ; ont la peau dure face aux refus et ont entrepris un gros travail sur eux-même pour ne pas les prendre à cœur. Ils cherchent des alternatives, sont toujours désireux d’essayer autre chose même au risque d’échouer. Parce qu’ils savent que chaque « non » est un pas de plus vers un « oui ». Et que rester debout les bras croisés n’est pas une option si vous souhaitez avancer.
Dans l’édition traditionnelle, les choses se font à un rythme d’escargot. Et si on veut faire carrière dans cette branche, il faut s’y faire.
Je n’avais pas spécialement envie d’être éditée dans une maison d’édition. Et j’étais impatiente. J’ai fouillé à droite et à gauche sur le net. J’ai vite compris qu’édition traditionnelle ou pas, j’allais de toute façon devoir vendre mes livres moi-même. Je devenais auteur mais auteur dans un environnement nouveau et extrêmement bruyant.
Savoir vendre est un avantage. Alors voici quelques conseils pour quiconque souhaite avoir un avantage sur le marché.
1. Croire en son livre
Le bon vendeur croit en ce qu’il vend. Et même s’il n’y croit pas, il fait semblant d’y croire. Quand on leur demande de parler de leurs livres, de nombreux auteurs ont tendance à en dénigrer la valeur. Si vous avez l’intention de vendre votre travail à un éditeur ou si vous cherchez un chroniqueur pour avoir un avis, vous feriez mieux de croire en votre livre. Parce que si vous n’y croyez pas, personne d’autre n’y croira à votre place.
2. Écrire est un art
Donc vendre. En fait, vendre, c’est juste une autre forme de narration. Un bon vendeur ne vend pas n’importe quoi à n’importe qui. Ils engage simplement la conversation avec un potentiel client jusqu’à le convaincre d’acheter. Mais l’auteur, lui, rechigne à l’idée de vendre. Sauf que voilà : nous sommes en 2020 et nous vivons dans un environnement numérique saturé. Si vous voulez être lu, il va falloir apprendre à raconter une autre histoire que celle de votre livre. Il va falloir vendre.
3. Les chiffres comptent
Tout vendeur expérimenté sait que plus vous prospectez, plus vous avez de chances de réaliser une vente. Traditionnellement, ça s’appelle un entonnoir de ventes. L’ouverture très large de l’entonnoir, c’est là où vous mettez tout en œuvre pour attirer l’attention qui, espérons-le, se transformera en intérêt. Le bout de l’entonnoir, étroit, est là où tout se joue dans la prise de décision et l’action. Pour un auteur, l’action c’est acheter votre livre. Mais tous les lecteurs potentiels n’achèteront pas votre livre. Mais plus votre toile sera grande, plus vous aurez de chance d’en attraper dans vos filets.
4. Il n’y a pas de petite vente
Les petites ventes deviennent de gros chiffres en s’accumulant. Comment ça s’applique pour un auteur, ça ? En traitant chaque blogueur avec le même respect que vous auriez pour François Busnel en tentant de le convaincre de jeter un œil à l’autoédition.
Évidemment, on veut tous vendre des milliers d’exemplaires de son livre mais la réalité est surtout faite de jours où il n’y a qu’une ou deux ventes.
5. Soyez professionnel
Un bon vendeur est un expert dans son domaine. Si vous optez comme moi pour l’autoédition, faites quelques recherches pour connaître les défis à relever. Faites votre possible pour ne pas juste en savoir autant que les autres mais plus que les autres.
6. Créez vous-même vos opportunités
Un bon vendeur n’attend jamais que quelqu’un d’autre fasse les choses à sa place. Je trouve que ça s’applique bien à l’autoédition d’un point de vue marketing. Dans l’édition traditionnelle, n’attendez pas que votre éditeur aille vous dénicher des interviews. Créez vos propres contacts.
7. Prenez du recul sur vos résultats
Un bon vendeur ne met jamais tous ses œufs dans le même panier. Ils jonglent entre plusieurs prospects à la fois. Leur confiance dans ce qu’ils font est si forte qu’ils savent qu’ils ne concluront pas un marché à tous les coups mais ils concluront ceux dont ils auront besoin.