5 questions à se poser avant de sortir un livre

Il y a une chose essentielle dans la publication d’un livre : pour trouver ce que vous voulez, vous devez savoir ce que vous cherchez !

Que vous engagiez quelqu’un pour faire la promotion de votre livre, que vous choisissiez de le faire vous-même ou un peu des deux, vous devez avoir une bonne idée non seulement du fonctionnement du marketing, mais aussi de la manière de vous en servir au mieux dans votre situation. Où en êtes-vous dans votre carrière et qu’espérez-vous retirer de cette expérience ? Assurez-vous de répondre à ces questions avant de vous lancer pour éviter de perdre du temps et de l’argent.

Voici cinq questions pour vous assurer que vous démarrez votre marketing du bon pied.

Qu’espérez-vous ?

Mauvaise réponse : écrire le prochain Tout le bleu du ciel / devenir le prochain Michel Houellebecq.

Tout d’abord, un rappel à la réalité. Des centaines de livres sont publiés chaque jour. Les auteurs de best-sellers sont des exceptions au même titre que les joueurs de foot sélectionnés en équipe de France. Le but n’est pas de vous décourager, mais de vous pousser à vous fixer des objectifs plus réalistes.

Ensuite, suivre les tendances est un pari risqué pour un auteur. Personne n’a besoin du prochain Tout le bleu du ciel parce que Mélissa Da Costa l’a déjà écrit. C’est frustrant de constater que les éditeurs cèdent parfois à l’attrait des tendances. Mais en tant qu’auteur, même si c’était une bonne idée, vous auriez du mal à produire quelque chose assez rapidement pour attraper une tendance avant qu’elle ne s’essoufle.

De meilleures réponses

  • J’aimerais faire connaître mon travail au plus de grand nombre de lecteurs possible et m’imposer comme une référence dans mon domaine.
  • Je souhaite rencontrer des auteurs comme moi et autant de lecteurs que possible.
  • Je veux apprendre un maximum de choses pour réussir ce livre et tous les suivants.

Réfléchissez aux raisons pour lesquelles vous souhaitez réussir en tant qu’auteur et à ce que ça signifie pour vous exactement. Les gens publient leurs œuvres pour toutes sortes de raisons différentes. En vous concentrant sur celui que vous souhaitez être en tant qu’auteur, vous aurez de meilleures chances de faire de ce rêve une réalité.

Quels sont vos objectifs ?

Mauvaise réponse : vendre un paquet de livres.

Évidemment que vous voulez vendre des livres. Mais ce n’est pas assez précis. Combien de livres voulez-vous vendre ? Cinq mille ? Cinquante mille ? Et lequel de ces chiffres pourriez-vous réellement atteindre ? Les objectifs devraient être précis, mesurables et réalisables. Ils devraient également (et c’est important) être réalistes. Ça ne veut pas dire que vous ne devez pas viser haut, mais si vos objectifs sont stratosphériques au point de ne pas pouvoir envisager le chemin de A à B, vous vous exposez à une grande déception.

De meilleures réponses

  • J’aimerais participer à dix salons pour promouvoir ce livre.
  • J’aimerais me constituer un lectorat d’au moins 1000 personnes.
  • Je veux un lectorat enthousiaste et prêt à acheter mon prochain roman lorsqu’il sortira.

Ce sont des exemples d’objectifs ambitieux et réalistes à la fois. Une fois que vous avez passé la première étape, vous êtes libre de placer la barre plus haut la fois suivante. Donnez-vous des hauts faits à accomplir en cours de route, vous resterez motivé et sur la bonne voie.

Combien de temps pouvez-vous consacrer au marketing ?

Mauvaise réponse : aucun.

Engager quelqu’un (par exemple, un éditeur indépendant qui vous aidera à peaufiner votre manuscrit ou un publicitaire qui vous aidera à promouvoir votre livre) est une bonne idée si vous avez de grands objectifs. Mais ça ne vous donne pas le droit de vous tourner les pouces. Une grande partie du marketing littéraire tourne désormais autour de l’auteur lui-même : créer du contenu original, organiser des événements et être actif sur les réseaux sociaux. Impliquez-vous. Quand votre manuscrit est achevé et envoyé à l’imprimeur, le travail d’écriture est terminé, mais le reste ne fait que commencer. Si vous n’avez pas envie de promouvoir votre livre, alors l’écriture est un loisir, pas votre métier.

De meilleures réponses

  • 10 heures par semaine dans la période de lancement
  • 1 heure par jour
  • 5 heures, le weekend

L’important, c’est pas seulement de savoir combien de temps vous pouvez consacrer à la promotion de votre livre ; c’est de réfléchir à une stratégie en fonction de ce temps. Je comprends que vous soyez occupé, mais si vous prenez votre travail au sérieux, essayez de trouver du temps pour la promotion de votre livre. N’oubliez pas que personne n’aime votre livre plus que vous.

Quel budget allouez-vous au marketing ?

Mauvaise réponse : zéro / c’est le travail de mon éditeur.

Quelques questions : avez-vous un million de followers sur YouTube / Instagram / TikTok qui attendent avec impatience la sortie de votre livre ? Avez-vous reçu un à-valoir de plus d’un million d’euros d’un éditeur qui va consacrer une part énorme du budget marketing de l’année à la promotion de votre livre ? Êtes-vous un membre de la famille Kardashian ?

Vous avez répondu non à toutes les questions ci-dessus ? Vous devriez probablement consacrer une partie de vos propres ressources à la promotion de votre livre. Si vous êtes publié en maison d’édition, vous pourriez envisager d’allouer une partie de votre à-valoir à cette tâche. Si vous êtes auteur indépendant, pensez-y quand vous établissez votre budget ; sinon, vous investirez beaucoup de temps et d’argent dans la publication d’un livre qui passera inaperçu.

De meilleures réponses

  • J’ai alloué 500 euros de mon à-valoir.
  • J’ai 100 euros à dépenser en campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux.

Encore une fois, le plus important n’est pas la somme d’argent mais la façon dont vous allez l’employer. Il faut de l’argent et du temps pour réussir le lancement d’un livre. Si vous disposez d’un budget modeste, ne vous inquiétez pas ; soyez juste prêt à compenser en sueur ce qui vous manque en argent.

Quel est votre lectorat ?

Mauvaise réponse : tout le monde / n’importe qui sachant lire.

Là encore, c’est important d’être précis. Aucun livre n’est destiné à tout le monde, mais la plupart des livres sont destinés à quelqu’un, et votre travail consiste à atteindre le plus grand nombre possible de ces personnes. Si vous ratissez trop large en marketing, vous n’arriverez à rien, surtout quand on voit la quantité de livres qui sont mis à la disposition des lecteurs chaque jour. Vous n’avez pas besoin de toucher tous les francophones de la planète, mais seulement ceux qui ont le plus de chances de devenir vos lecteurs.

De meilleures réponses

  • Mon lectorat est composé de citadins actifs en milieu de carrière qui cherchent à investir dans des start-ups.
  • Mon lectorat est composé de femmes âgées de vingt-cinq à quarante-cinq ans qui aiment les chiens et voyager.

Pour répondre à cette question, vous pouvez lire la dernière partie de cet article qui explique comment créer un « persona » de votre lectorat. Quel âge a-t-il ? Quel est son métier ? Marié ou célibataire ? Des enfants ou pas ? Non seulement cette visualisation vous aidera à orienter votre marketing, mais plus vous vous concentrerez sur ces détails, plus vous serez efficace avec des outils comme les campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux.

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
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