Le 20 septembre 2017, j’ai cliqué sur « envoyer » et un manuscrit est devenu mon premier livre. Un recueil de nouvelles. J’ai fait zéro promotion, il ne s’est évidemment rien passé. Enfin presque. Un jour, une dame me contacte pour me dire qu’elle souhaite offrir mon livre à une amie qui fête ses 60 ans. Ce fut mon premier bonheur en auto-édition.
Deux ans plus tard, j’ai sorti Le Jardin secret de Marie et fière d’avoir écrit mon premier roman, je l’ai envoyé à plusieurs maisons d’édition. J’ai eu beaucoup de lettres de refus mais certaines étaient personnalisées et encourageantes ! Deux éditrices se sont montrées intéressées. L’une d’elle a même pris le temps d’annoter tout mon manuscrit pour me montrer ce qui n’allait pas et m’a dit attendre le prochain. Deuxième bonheur. C’était un échange enrichissant comme j’en ai avec tant d’autres personnes sur Twitter. Ces personnes se reconnaîtront.
Pourquoi je vous raconte ça ?
Pour vous dire :
1. Montrez-vous.
2. Vous ne savez pas ce qui peut arriver.
3. Donnez le meilleur de vous-même mais sans vous mettre la pression.
En appuyant sur « envoyer » il y a trois ans et en transformant mon manuscrit en livre, j’ai choisi de me montrer. Cette impression de m’exposer, je la ressens aussi chaque fois que je publie un article, chaque fois que je tweete.
Mais quand vous commentez mes articles ou répondez à mes tweets pour me dire que vous appréciez ce que je fais, je suis la plus heureuse.
Et la chance dans tout ça ? La chance, c’est une question de probabilités. Plus les chances sont grandes, plus vous avez de chances d’être chanceux. Haha ! Et le meilleur moyen d’augmenter vos chances, c’est de grossir la taille de votre échantillon d’opportunités.
Chaque manuscrit que vous envoyez augmente vos chances. Chaque histoire que vous publiez, chaque livre, chaque séance de dédicaces, chaque fois que vous vous exposez, votre échantillon grossit et les chances de vous trouver augmentent.
J’entends des gens dire que vivre de sa plume, c’est comme gagner au loto. Mais c’est faux. Chaque fois que vous jouez au loto, vos chances sont les mêmes.
Dans le jeu de l’écriture, chaque fois que vous jouez, vos chances s’améliorent.
Mais donnez bien le meilleur de vous-même. Ne publiez pas un truc nul. Par « nul » je ne veux pas dire que votre travail doit absolument plaire à un éditeur ou je-ne-sais-qui. La narration est un mélange d’art subjectif et de compétences objectives. Ces dernières se résument en grande partie par la clarté. Si les gens ne comprennent pas votre histoire, peu importe qu’elle soit géniale, ils ne l’aimeront pas.
Alors faites de votre mieux. Aiguisez votre technique, apprenez toutes les règles, toutes les astuces pour mieux les envoyer valser, créer les vôtres et écrire ce que vous pensez être le mieux. Pas ce qui serait le mieux pour un éditeur. C’est ça, l’art.
Les éditeurs disent : « Le manuscrit doit être parfait. » Si vous n’êtes pas perfectionniste, écoutez-les. Si vous êtes perfectionniste, parfait à 97% fera l’affaire. Sortez ce manuscrit de votre disque dur !