Éviter les heures sup sur les réseaux sociaux

Les auteurs confient souvent qu’ils ne sont pas intéressés par les réseaux sociaux. Ils estiment ne tirer aucun bénéfice du travail supplémentaire que ça représente.

Je ne pense que pas que l’utilisation des réseaux sociaux soit obligatoire. Mais je crois que vous vous lancez un sacré défi si vous décidez de vous en passer. Beaucoup d’auteurs refusent de se lancer dans l’auto-promotion. Bon. Mais essayez de voir les choses d’un autre œil. Vous vous privez non pas d’un outil marketing mais d’un outil d’écriture et de créativité.

Les réseaux sociaux sont une forme de contenu et peuvent être vus comme une forme de micro-édition. Chaque post partage un bout de votre histoire, un message, un point de vue (si possible quelque chose d’instructif ou d’inspirant). Ces posts peuvent finir par faire partie d’une œuvre plus importante. Ils peuvent être une expérimentation artistique quotidienne. Et ils peuvent vous dire ce que votre audience pense de votre travail.

Par exemple :

  • Un auteur de non-fiction qui va compiler ses articles de blog ou ses posts de réseaux sociaux pour une autre forme de publication.
  • Un artiste qui poste des illustrations sur Instagram ou Pinterest et qui plus tard les publie dans un beau livre.
  • Un auteur de fiction qui poste sur ses recherches et inspirations pour un roman, donne à ses lecteurs un aperçu de ce qui les attend.

Ou regardez les choses sous cet angle : vous micro-publiez et partagez du contenu que vous êtes heureux de distribuer. Vous touchez ainsi un grand nombre de personnes parce qu’elles sont libres de diffuser ce que vous leur offrez. Ce sont vos petits dés de fromage que vous offrez en dégustation. Des morceaux d’un gros fromage que vous avez dans votre magasin. Les gens qui se retrouvent dans vos posts et votre travail en général achèteront le gros fromage : le livre que vous avez écrit et publié avec soin.

Quelques exemples d’auteurs :

  • Svetlana Kirilina poste régulièrement des dessins de champignons et de fantômes sur Instagram.
  • KeoT a lancé un rendez-vous d’écriture de micro-nouvelles très suivi sur Twitter et Instagram.
  • Sandra Dulier a lancé un rendez-vous hebdomadaire autour de la poésie également sur Twitter avec le hashtag #Sampoésie.

Est-ce que c’est du travail supplémentaire ? Pas vraiment. Ces initiatives sont du pur travail artistique. Elles prennent une forme numérique qui implique généralement de partager le travail qui est une petite partie d’un plus grand projet. Les réseaux sociaux ne donnent pas l’impression de vous voler votre temps quand vous ne les isolez pas de votre « vrai » travail.

Peu importe vos objectifs artistiques ou que votre temps soit limité, je crois qu’une activité significative sur les réseaux sociaux (construction de plateforme) fait appel à la même créativité que pour votre « vrai » travail.

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
En savoir plus.

Articles: 237

2 commentaires

  1. Je ne trouve pas que ce soit une perte de temps ou des « heures supplémentaires ». Pour moi c’est un plaisir d’être sur les réseaux sociaux. Et puis, nous ne sommes pas obligés de faire uniquement du marketing. On peut discuter avec les gens, plaisanter avec nos connaissances les plus proches, passer de bons moments. ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *