Moins de réseaux sociaux, c’est mieux

75,9% des Français utilisent activement les réseaux sociaux. Et 59,5% de ces utilisateurs âgés de treize ans et plus sont sur Facebook, selon le Digital Report 2021.

On conseille toujours les auteurs d’être présents sur les réseaux sociaux pour se faire connaître, promouvoir leurs livres et rechercher d’insaisissables lecteurs. Après tout, vous ne voulez manquer personne, n’est-ce pas ?

Le problème avec ce conseil est qu’il est contraire à la culture marketing actuelle. À notre époque, le marketing ne consiste pas à jeter un large filet pour attraper tous les poissons. Il s’agit de savoir qui est votre lectorat, quels sont les meilleurs endroits pour le trouver et d’utiliser les meilleurs canaux pour obtenir un résultat optimal. Si vous souhaitez obtenir le maximum des réseaux sociaux, il faut en faire moins.

Moins de réseaux sociaux pour plus d’engagements

Je suis depuis longtemps de ceux qui pensent qu’il est préférable d’être présent sur moins de plateformes pour maximiser l’engagement. Il y a plusieurs raisons à cela, mais je vais vous en donner les trois principales :

  • Il est plus facile de cibler vos lecteurs une fois que vous savez où ils passent leur temps.
  • Passer du temps sur des plateformes qui attirent moins de 25 % des internautes est une perte de temps. Sauf s’il s’agit d’un réseau social de niche propre à votre lectorat.
  • Toutes les plateformes ne sont pas propices à la vente. Choisissez celles où vous pouvez générer de l’engagement et des ventes.

Quand vous prenez le temps de connaître vos lecteurs, les plateformes où ils s’engagent et consomment, la façon dont ils le font, vous obtenez une assez bonne idée de ce que vous devriez faire.

Les gens sont inondés d’informations sur les réseaux sociaux. Ils recherchent des plateformes où les échanges et le partage sont de mise. Ils ne veulent pas lire des publications interminables qui se contentent de vendre des livres ou des produits.

Les publications qui génèrent le plus d’engagements sont celles qui…

  1. donnent : offres, rabais et concours auxquels tout le monde peut participer
  2. conseillent : astuces, solutions, notamment sur les problèmes que tout le monde rencontre
  3. avertissent : dangers auxquels n’importe qui peut être confronté (escroqueries et autres)
  4. amusent : images ou citations drôles, divertissantes
  5. inspirent : citations, vidéos et images qui permettent aux gens de se sentir bien et valorisés pour ce qu’ils sont
  6. étonnent : photos, histoires et vidéos de personnes et d’événements surprenants

Les gens veulent se sentir dans l’une des quatre situations suivantes lorsqu’ils utilisent les médias sociaux : heureux, informés, inspirés ou soutenus.

Si la majorité de vos publications sur les réseaux sociaux fait mouche, vous n’avez pas à vous soucier d’être partout ou de demander aux gens d’acheter votre livre. Le principe de réciprocité vous donne le droit de vendre vos romans si vous offrez suffisamment de publications intéressantes à vos lecteurs.

En gros, il ne s’agit pas d’attirer l’attention de tout le monde sur toutes les plateformes possibles. Il s’agit d’attirer l’attention des lecteurs potentiels et de ceux qui vous lisent déjà sur un ou deux réseaux sociaux, là où ils présents et surtout actifs. Ce sont vos réseaux sociaux primaires. Tous les autres sont secondaires. Ils ne nécessitent qu’une stratégie pour tenter d’attirer les gens sur les réseaux sociaux où vous êtes actif.

Les réseaux sociaux secondaires

Les réseaux sociaux secondaires présentent certaines des caractéristiques suivantes :

  • Ils sont fréquentés par des personnes que vous touchez déjà efficacement ailleurs.
  • Moins de 25 % de la population adulte fréquente ces plateformes (We Are Social et Hootsuite communiquent chaque année les chiffres de l’usage d’Internet, des réseaux sociaux et du mobile à l’échelle mondiale, mais aussi en France).
  • Vous n’êtes pas suffisamment actif sur ces plateformes pour générer de l’engagement.

Il y a bien évidemment des exceptions à ces caractéristiques. En voici deux majeures :

  • Caractéristiques propres au genre littéraire. LinkedIn peut être un outil indispensable pour l’auteur de non-fiction qui offre des cours ou tente d’établir son expertise. C’est un réseau social inutile pour les auteurs de fiction.
  • Exceptions démographiques. Si vous écrivez pour un lectorat adolescent/jeune adulte, vous devez prendre en compte les principales plateformes de cette catégorie démographique (comme TikTok ou Instagram).

Les réseaux sociaux primaires

Pour identifier vos réseaux sociaux primaires (il peut n’y en avoir qu’un seul), réfléchissez à :

  • la catégorie démographique qui correspond à votre livre
  • l’éventuelle possibilité de vendre des livres sur ces réseaux sociaux
  • vos compétences pour produire du contenu de qualité sur ces réseaux sociaux.

Par exemple, même si YouTube a le potentiel de vendre des livres, si vous ne savez pas comment produire des vidéos de qualité ou si vous n’avez pas de stratégie pour gagner des abonnés (la formule magique de YouTube), vous risquez d’échouer sur cette plateforme.

Essayez d’identifier un ou deux réseaux sociaux et d’y établir une communauté (c’est-à-dire des gens avec qui vous interagissez en tant qu’êtres humains et non en tant que chiffre d’affaires). Une fois que vous avez identifié vos réseaux sociaux primaires, vous pouvez réfléchir à un plan pour générer de l’engagement. Utilisez le principe des 80-20 pour proposer du contenu de qualité (80 %) et vendre vos livres (20 %). Bien sûr que vous voulez vendre vos livres à 100%, mais comme vous avez des lecteurs fidèles, vous n’avez pas besoin de les harceler avec une ribambelle de publications publicitaires. Et si vous vous engagez sur des réseaux sociaux comme Instagram, vous pouvez compter sur la présence d’outils commerciaux pour offrir à vos lecteurs la possibilité d’acheter vos livres.

Coralie Raphael
Coralie Raphael

Je parle beaucoup d'auto-édition et essaie d'aider les auteurs à comprendre dans quoi ils mettent les pieds. Parfois j'écris aussi des livres.
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